Glozel relevé personnel :
“Le Shamann” – Inscriptions sur os avec représentation d’un Shamann sur le cadavre d’un loup.
Remue, petite lumière puissante.
La voie sombre est le domaine de Sin fille sacrée.
Lexique :
- Kake : “remuer/trembler” en dönsk tunga, sens pouvant avoir celui des dichotomies de le lune (masculin en kelto-germain).
- Llit : “petit“, urnordisk Litill, accusatif singulier Litinn (remarquer l’échange L/N comme en glozélien). La syllabe Ti se lit aussi iT, métathèse glozélienne courante ne changeant pas pour autant le sens du mot. Un Ti barré différemment se retrouve Planche XVII – 4. La Lilith hébraïque est la pré-Eve ancêtre des sorcières, elle symbolise également la lune noire.
- Lwduß : “lumière“, brezhoneg Lou, de Lew : “loup“. Λυκογενος/Lukogenos : “né du loup” est le surnom d’Apollon, terme en rapport avec Lug/Loucetios : Dieu kelt de la lumière, aria Lug : “briller/luire“, racine probable de Ligure, lexis du Loskna : “lumière” racenna, Lussine arménien, Luz catalan, Luire/Lueur français. En Egypte, l’animal sethien (v. sa représentation page 88), est la stylisation d’un lévrier (race de chien, employé à chasser le loup) et/ou d’un loup noir (le loup éthiopien en descend).
- Galls : “puissant“, du keltisk Wal/Gal : “puissance/force“, à l’origine des noms Gaulois/Gallois/Galiciens/Galiléens/Galates/Valaques/Wallons/Welsh.
- Weg : “voie“, Veg/Weg : “chemin/voie” en gotiska.
- Duĥ : “sombre/noir“, keltisk Du/Duh : “noir“, ou Dunkel : “obscur” en deutsch, Dark : “sombre/noir” en old english.
- Ai : “posséder“, Aih : “posséder/être possédant/avoir” en gotiska, à l’origine de l’hébreu Hyh : “être” (d’emprunt luwili/nasili), A : “possède” (le même mot français “avoir” est dû au gaulois), 3ème personne du singulier du verbe Ēga : “avoir” urnordisk.
- Ak : “champs/domaine“, Accus/Akkus : “champs/terrain/domaine” en gaulois et ur-keltisk, qui donna ac en Bretagne et Occitanie, ou ailleurs muta en ey/y, du fait des peuplements germaniques et de leur métaphonie différente.
- Sin : “Lune“, Nannar Sin : “Déesse de la Lune” à Babylonne, à l’origine du nom du Sinaï, Syn/Sin/Sinia : “vue” appelée aussi Nanna Angurboda : “messagère de malheur/celle apportant les soucis“, mère de la 1ère lutte divine en mythologie skandinave. Sin : Déesse irlandaise de Samain, c’est la 7ème nuit de Samain (fête de la fin de l’été) qu’elle fait sa magie (devenue la fête d’Halloween, ou la Toussaint et le Jour des Défunts : fêtes des morts chez les chrétiens), composante du gaulois Stirona/Tsirona : “astre/étoile“. Shamash était le Dieu du feu et du Soleil akkadien, appelé Shapash/Shepesh en ugarit.
- Ingnn : “fille“, Inger : “origine/naissance” en urnordisk, et Ingona : “Annu des Angles” surnom des Angles/Ingalon : “juvéniles“, et également de Sinia en skandinavie, tusk Jung : “jeune“, gaulois Jovinko/Iouingo : “jeune“, à l’origine du français Jouvence/jouvenceau/jouvencelle.
- Kr : apocope du mot Kirqre : “sacré/consacré“, Kerkre en gotiska, lexis du Créquier héraldique, et de la koinè Karaguos : “le devin” par le scythe Korakos : corbeau sacré, divin et bienfaisant.
Notes explicatives :
La voie sombre est la nuit, chemin sélénien qu’emprunte le lune. L’allégorie, appelée Kenning chez le skáld : “poète” nordique, est un ancien procédé poétique de la métaphore, exemple At hringi Ullar : “par l’anneau de Ull” en norrois, désigne “le Lune“. Stophe 30 de l’Alvissmál : “dits d’Alviss (“tout savant” un dvergr : “nain“)”, il est dit :
- “Nott heitir með mönnum />/ “Nuit s’appelle parmi les Hommes,
- Enn niol með goðum />/ Le sombre parmi les Dieux,
- Kalla grimu ginregin />/ Le nomment mystérieux les Puissants,
- Olios jötnar />/ Sans luminosité les Ogres,
- Alfar svefngaman />/ Les Elfes sommeil charmant,
- Kalla dvergar draumniörun”. />/ Le nomment les Nains Rêveries“.
Si un poème Skaldique (Nordique), est présenté dans ce texte, genre de poésie qui est l’héritière de l’Eddique (Germanique), c’est que je subodore l’origine de cette dernière, dans celle des Aria (Scansion indo-germanique, grec archaïque et finnoise du Kalevala, ou les Carmina-metrica étrusco-gréco-romains), que les “ovates” glozéliens ont sans nul doute inventé, comme par exemple le “vers long” allitérant sur deux lignes (présent dans les plus vieilles poésies germaniques). Bien sûr, ce n’est pas en une phrase (2 strophes), que l’on peut “découvrir” et tenter d’expliquer un genre poétique, mais je n’en relève pas moins la gageure.
Pour preuve, ce récit ou les syllabes/digraphes (rarement plus de 8), supposément accentuées sont décomptées en degrés ° (chiffre en début de ligne) comme une mélodie rythmique. C’est pour cette raison qu’est présent Kr (1 syllabe), apocope de Kerqre/Kirkre (2 syllabes), et respecter la métrique (chaîne d’énoncé). Il y a 3 familles de 5 allitérations, et 5 accents (◊), sur 3 i (◊ faibles), et 2 w (◊ forts), sont présentes 3 rimes : Till et Lls/Nsi à rebours. La fin en Kr, est un retour graphique vers le début en Kk.
* ◊ * ◊ *
6°) – Kk ll ti ll w d u ß g a ll s
+ == = + =
◊ ◊ ◊ * *
8°) – W g d ĥ a i a k Si n ng nn k r
+ === + == +
1) – Ll/Nn : 3 l longs, 1 n bref, 1 n long.
2) – K/G : 1 kk long, 2 g longs, 2 k brefs.
3) – les spirantes : 1 ti bref, 1 ß long, 2 s/si brefs et 1 dh long (d, t ou s engloutissent le h/ħ/ĥ).
Le Shamann (dit “Le Chasseur”, en d’autres parutions, mais soyons logique, quel chasseur serait inconscient ou assez stupide, pour traquer un animal dans le plus simple appareil), est un jeune Shamann, le mot vient de Sem-Mù : “exorciste” en sumérien, tirant son origine de Segusum : “ergot de seigle“, racine du sanskrit Soma : “pain de mycète hallucinogène“, “l’enfant” en mystique brahmane, et de Σόμα/Sôma : “corps/enveloppe corporelle” en grec ancien (retrouvé dans la koinè), ne pas oublier que les drogues hallucinatoires étaient leurs panacées (voir les Planches XXXIX – 2 et XIX – 1).
Il est positionné comme la Staða : “posture“de la Bildrún : “rune image/ figure” (rune idéographique), /D/Dæg : “jour/espoir/fructification“, en MalrunaŔ : “runes parlantes” (classement magique des runes), également Delling : “lumière” symbolise, l’illumination intellectuelle & religieuse, la vision & l’idée, ainsi que le lemniscate : ∞ signe de l’infini, et l’Ass Baldr : “le bon/l’audacieux“, de Baldæg : “jour brillant/jour“, fils de Nott : “la nuit“, et Delling : “aurore“, Ass de la paix, fertilité, clairvoyance et de la lumière de l’été, BrĒdablik : “large éclat” (la lune) est sa demeure, il est l’époux de Nanna/Manna : “d’origine humaine” (Manni : veut dire aussi “lune“, c’est en magie skandinave un signe de mort, et Manna : signifie également “amour” en urnordisk).
Explication des glyphes isolées ; sur le sein gauche : /S, en keltisk Sen : “ancien/antique” et “gauche” qui a donné Senester : “gauche” (Senestrogyre : “allant vers la gauche” est synonyme de Levrogyre, qu’on pourrait rapprocher du keltisk Lev/Leu : “loup”), emprunté par le latin, alors qu’en cette langue existait déjà le terme Lævus : “gauche“, sens retrouvé dans le teangorlach Cerr : “gauche“. Succellos/Sueio : “lune coupée/fractionnée“, est le Dieu gaulois régissant le cycle calendaire. Il est apparié à Dibona : Déesse des eaux (que régit le lune, exemples : La rosée, les marées et les cycles menstruels). Il y a là un jeu de mot volontairement évident, avec les homophones Sen et Sin.
Sur la joue gauche : /R et /G, lu Grö(a) : “gris(e)” en senestrogyre, couleur de l’au-delà et du surnaturel, et/ou par kenning Göra : “faire” en urnordisk, ou lu Rig : “puissant” en keltisk et dextrogyre, Rika en norrois. Juste en dessous et appelé le signe de l’eau : imageant la constellation des poissons, union de 2 glyphes /L et /K du glozelien, identiques aux runes /L/Logr : “eau” ou Lagus : “mer“, et /K/Kaun : “feu sacré/torche“, pictogramme bifide indiquant “le combat de l’eau/une inondation/un déluge”. En kemt, la vache Mehytouret : “grand flot” (part positive du Noun : “akhaos“), est l’évhémérisation de la Neter : “Déesse” Mère Neith.
Noter qu’en mythologie skandinave, le feu : et la glace : s’unissant, firent la rune de vie : . Feu des volcans, vivifiant la glace des pôles, mais aussi feu terrestre, liquéfiant la glace céleste et générant la vie. Comme le démontre l’étude sur la météorite de Murchison, découverte dans l’état de Victoria Australia le 18/09/1969, c’est une météorite très rare en chondrite carboné, contenant du carbone et de l’eau, comme celle d’Orgueil France tombée en 1864. C’est la théorie de la Welteislehre glazialkosmogonie professée par Hans Hœrbiger en 1925, sur la collision de blocs de glaces et de masses de feux.
En quiché-maya, Hacavitz : “volcan” et Zactecauh : “glacier” sa compagne, sont les ancêtres de l’humanité. La kabbale, définit Adam par Esh Me Maïm : “feu dans l’eau“, l’hébreu Shàmaïm : “cieux“, composé de ש/Shin prononcé Esh : “feu” + מ/Mem lut Maïm : “eaux” (la phonème française F et O, est homophone de “Feu” et “Eau”, /F étant la 1ère rune, /O la 24ème et dernière du Fuþark, cela définit un tout, une totalité, comme l’Α/Alpha et Ω/Omega grec), ו/Yod + Shin sont lu Ish : “homme”, Shin + ח/H sont lu Ishah : “(homme) femme“.
L’œil gauche d’Óðinn est la Lune, son sacrifice ou plutôt sa Sanctification, lui donna sa faculté de sur-vision, et lui permit d’acquérir les runes sacrées. Chez les anciens Egyptiens en kemt, Iâh : “la lune” est un des yeux du Neter : “Dieu” Atoum : “soleil“, la Neter : “Déesse” de la lune était Mout/Maat : “la Mère/ la mort“.
Dans son ensemble, le Shamann de Glozel symbolise le lune. Il a terrassé un loup, vaincu la lumière (que typifie le loup), la grande fête kelte de Imbolc/Imbolk est d’origine nordique, de Imb : “autour” préposition-préfixe et Olk : “loup“, terme traduisible par “loup/lumière domestiqué(e)“, commence le 1er février (c’est une fête nordique, d’appel de la lumière lustrale). Symbolique-ment le loup est rattaché au mythe solaire à qui la Grande Ourse, appelée aussi Eburos : “le sanglier” en keltisk, était consacrée.
Le loup représente aussi l’initié, sens repris dans les sociétés secrètes. Une autres célébration kelte de la lumière (fin de la lumière de l’été), est la fête de Samain : qui avait lieu le 1er Novembre, c’était la fête royales des intronisations et des grandes assemblées, cette nuit là, la porte entre les 2 Mondes : “la vie/la mort” s’entrouvre. Là Samhna : “jour de Samain” est le “1er Novembre” en irlandais moderne. Samland était naguère le nom de la Prusse-Orientale. Shamash était le Dieu du feu et du Soleil des Akkadiens, appelé Shepesh/Shapash en ugarithe. Dans le Bouddhisme tibétain, le Dalaï Samsara : “l’océan de la Samsara” est le cycle infernal des réincarnations.
De tous temps, le Shamann fut choisi et formé dans un but religieux. C’est celui qui met en parallèle le monde humain et le monde divin (le Sam était un “prêtre” égyptien, en tokharien, langue d’Asie centrale, Samane : désigne le Moine Bouddhiste), pour ses facultés latentes ; il possède des dons d’imitation. Il a souvent les yeux bleus, gris, glauques, verts, mauves ou pers, est né sous la conjonction qu’on nomme maintenant signe du Taureau, il est souvent gaucher (les Maîtres de lumière des esséniens l’étaient), accessoirement ambidextres.
Il pouvait être fille, garçon, ou mieux androgyne (l’être primitif symbolisant le paradis perdu. Sexe venant du keltisk Sekwo : “séparer/couper“, latin Sectio), car les êtres et les choses sont tout à la fois : “un et multiple” (voir Planche Montignac-Lascaux sur l’Ennéade), et être choisi pour ses “difformités”, être bigleux ou borgne (de l’œil gauche), “précieux” (pour un homme), chez certains peuples bisexuel actif mais non passif, ou eunuque (comme le Galli hittite), mais ce sont des déviances (Enarées : “efféminé” en scythe, Ergi : “invertit” en norrois), ou “garçonne” (pour une femme), car le shamann participe aux deux genres/natures (féminin/masculin, voir aussi p. 106), être chétif et/ou pied bot (la boiterie sacré symbolise la “danse de la caille”), épileptique (les spasmes ressemblant à des transes médiumniques), avoir une(des) tache(s)/marque(s) de naissance, des stigmates ou être hémophile (symbolisme du don du sang sacré).
Ils peuvent être choisi parce que jumeaux de même sexe, comme les Dioscures gréco-romains Castor et Polux, grecs Charybde et Scylla, étrusques Romulus et Remus, Jacques Βοανηργές/Boanergès : “fils du tonnerre” et Thomas ΔΙδύμος/Didyme : “jumeau” (que le Nouveau Testament n’a pas su exploiter), ou comme les frères archanges Mikaël : “Michel” (devenus le 1er Adam, puis le Christ) et son alter-ego l’archange Phanuel/Uriel : “Lucifer” (de l’exégèse mormone), skandinave comme le Balder et Hödur des Svear (Suédois appelés aussi Væring) et les Goths Alrikr et Ēnrikr (Rois qui se tuèrent avec des mâchoires de chevaux), ou nordique Fiskeby et Vitlycke (noms de 2 rochers suédois, le 1er dans l’Ostergötland, le 2ème au Bohuslän, déifié en 2 Dieux jumeaux abritant les bateaux pendant les tempêtes). En Gaule ces jumeaux s’appellent : Dinomogetimaros : “géant grand protecteur” et Dinovannos : “grande race“, dans le Kalevala finnois ce sont Kalervo : “veilleur” et Untamo : “ensommeillé“.
De sexe différent comme les Ashvinau sanskrit (indo-germaniques), ou les AlciŔ : germano-nordique Frej et Freja, et Bil : “intervalle” (sœur), et Hjúki : “serré” (frère), enfants de Vidfinn : “la forêt laponne” enlevé par Mani l’Ass de la lune), les Jættekvinda : “géantes“, Menja et Fenja fille de Mundifari : “allant dans le Monde” (Óðinn en tant que Þurs et HĒti partagé également avec HĒmdall), ils forment déjà un couple, appariés comme une dyade sacrée, ils seront alors formés ensemble (le sanskrit Saumanasa/Sumanusha : désignent le couple marié, base de la fécondité, le svenska Samman = “ensemble“), ou être “survivant” d’un accouchement gémellaire, ou d’un parturisme dont l’un aurait “supprimé” l’autre, dans la matrice (voir aussi l’algonkin Sachem).
Il est de fait que l’Óðinnisme (Noid : “shamann” en lapon, une bonne part de la magie runique provient des Sames : “Finnois“), comme le Lamaïsme Tibétain héritier du rituel Bön, sont directement issu du Shamanisme, de même quoique indirectement le Druidisme et les religions Grecque et Etrusque (les Romains s’en inspireront). Et ne nous abusons pas de “religieuse” hypocrisie, l’Hébraïsme qui puisa largement dans les religions : Hittite, Egyptienne et Sumérienne, pan-shamannistes ou pseudo-animistes, et le Christianisme dont les croyances sont un syncrétisme hérité du patchwork de toutes ces religions.
La terminaison des noms Ligures en Asca/Osco est une valeur purement kelte, du keltisk Aker : “champs“, passé à l’anglo-normand Acre (mesure agraire), et attestée par Ask : “frêne” nom du 1er homme de la mythologie nordique, et Aska : “cendre” en urnordisk.
Ce terme perdure dans Eskuari/Eskuarun : “Basque“, Uasco : “Gascon” et Ashkenazi : terme hébreu d’emprunt tusko-lydien (donc kelto-nordisk) employé pour désigner les Germains, et appliqué plus tard aux descendants des Khazars, peuple Finno-Ougrien et Ouralo-Altaïque de religion hébraïque, qui après l’effondrement de leur empire au Xème siècle, constituèrent au Moyen Age, la majorité des implantations “juives” d’Europe de l’Est et du Nord-West (France y compris), avec les Karaïtes peuple Proto-Turc (resté en Europe de l’Est).
Masque a une racine commune avec le gaulois Talamasca, de Talamh : “terre” et Asca : “cendre” en keltisk, masque de fête en terre séchée, osier, bois ou écorce, qui était brûlé après emploi lors d’une cérémonie de réjouissance, dont sont issus le mardi gras et la fête des cendres (Aska en urnordisk).
Ces masques représentaient des têtes d’animaux ou faces d’individus, comme ceux de la Siftungsvaka (grande fête Óðinniste fêtée en Solmanuðr 18, c’est-à- dire le 2 Juillet), et christianisée en Angleterre en Holy Swithuns’s day (reportée au 15 Juillet), la Saint Swithold fêtée en Normandie jusqu’au XIXème siècle, est attestée par Ambroise Firmin-Didot dans son Dictionnaire Historique.
Les rites d’origines Shamanniques, plus ou moins folkloriques, devinrent des danses, processions et/ou carnavals en europe. Exemple : il y a la danse de Herne d’Abbots-Bromley en Angleterre, qui s’exécutait à Noël, la procession des Laubmannes/Laüdenmench de Basse-Saxe, portant des masques animaliers, les Klaus d’Urnäsch en Suisse (il y en à 3 sortes : les beaux, les laids et les mi-beaux/mi-laids), allant en Schupel : formation de 6 personnages, et des Sunderums, réunion des termes Sunder Klaas et Klass Oom : “oncle Klaus” des îles Wadden (Nederland), habillés de bruyères, d’herbe de dunes, de coquillages et de plumes de poulets, comme les Personæ : “masques” du théâtre étrusque, à l’image de Personnage/ Personne en lexèmes français.
Barbasún : “barbe soleil” (du gotiska Barba : “barbe” et Sun/sul : “soleil“), personnage équestre et hirsute du Jul/Julu : fête du solstice d’hiver, devenu New hjöl : “Noël“, surnom de la Faí : planchette qui servait de support visuel pour se remémorer les divinités nordiques, lors du Jól normand, appelé New hjöl en ruskall, Nu Hjul en norska, Nýr Hjól : “nouvelle roue” en íslenska, dont le fréquentatif est devenu Noël en français (plusieurs fausses étymologies circulent, comme celle tirée par les cheveux venant du latin Natalis : “jour de naissance“, et une autre keltisante rapprochée d’un pseudo Neu héol : “nouveau soleil“), évhémérisation d’Óðinn devenu le Père Noël français.
Il est accompagné d’un Pitr : “serviteur“, surnommé Svart Pitr : “serviteur du soir/noir“, devenu Schwarts Pieter : “Pierre le noir” en Hollande (parce que c’est un nixe charbonnier, serviteur de Sint Klaus), Lú Nikúlass, dit aussi Klaús ou Sǽnk Nikúlass en Normandie, appelé aussi “Niks úal Ass” contracté en Nikúla′/Nikúlass : “Nicolas“. Sanctifié après sa christianisation en : Sǽnk Nikúla′ au Hvítaland (Pays de Caux, Normandie Orientale), Sint Klaus en Hollande, Santa Claus au U.S.A., Saint Nicolas en Lorraine, il deviendra, un prototype chrétien du “Père Noël” païen, avec pour serviteur Schwartz Pieter : “Pierre le noir” (parce qu’il est charbonnier, comme Olenzero au Pays Basque, émanation première de lui même), et d’un croquemitaine appelé P. úal pukk au Hvítaland, franco-patoisé en Pé : “père” la Pouque : “sac“, devenu le Père fouettard en Lorraine. La récupération chrétienne ira jusqu’à l’assimiler par falsification, à un évêque de Smyrne en Grèce orientale (Asie Mineure, actuelle Turquie), au nom approchant.
Lú Puk úal pukk/P. úal pukk, c’est un Puk/Puka, sorte d’Alf, de la famille des Niks charbonnier et/ou mineur, représenté comme un sombre bonhomme à barbe grise, manteau et bonnet/chapeau brun/noir, portant un sac et un balai (devenu Puck en english, il s’est vu identifié au Diable, à cause de son surnom Svart Pitr : “serviteur du soir/noir” et son côté sombre). Accompagnant doublement Barbasún (c’est en fait, sa face négative, comme Loki l’est par rapport à Óðinn), en tant que croquemitaine et en tant que Pitr : “serviteur“, le soir du Jul/Julu (solstice d’hiver norrois du 24/25 décembre, qui correspond au Noël christianisé), Rlúkan : “regardant” et tançant les garnements (qui n’en mènent pas large).
Le reste de l’année, les parents en menacent les enfants turbulents, car il est réputé enlever les garnements fugueurs et mauvais sujets, et selon son humeur les réduirent en esclavage ou les garder un temps dans sa cave. Il fut plus ou moins mal francisé en : “Père la pouque”.
Le balai a une connotation sexuelle masculine, comme la Pukk : “sac” en a une féminine. Une version ancienne, en faisait le Pitr : “serviteur” de l’Ass : “Ase/Dieu” Óðinn, sous forme de Niks : “nixe“, appelé Niks úal Ass : “nixe de l‘Ase“, contracté plus tard en Nikúla′ et en Klaús (contraction par métathèse de [Ni]ks [úa]l Ass).
Le présent shamann a la nudité rituelle (la même que les guerriers fauves en état de possession, des Tuatha Dé Danann, et plus tard des Kelto-gaulois, ou des Bersekers skandinaves) et une posture religieuse, il est musclé avec visiblement des pectoraux (que d’aucun sédentaire & casanier, ont pris pour une poitrine), une coiffure ample visiblement apprêtée d’argile (le kelto-gaulois Gliso : “glaise/ambre fondue et malaxée“, entre en jeu de mot avec Glinu : “qui s’attache/ambre/éclat“, Glad en indo-germanique, Ελεκτρυμ/Elektrum en koinè) et de plumes (signifiant qu’il à la faculté de voler et/ou léviter), des colifichets fonctionnels : un torque et un collier flottant à symbole mammaire (représentatif du culte de la Déesse Mère Suprême et de la voie lactée), comme sera représentée en Asie mineure, l’Artémis Polymastos : “à plusieurs seins“, hypostase d’Astarté (de Ostara : “étoile/Vénus” en keltisk, Ichtar : “bas/Nord” en teangorlach, Αστερ/Aster : “étoile” en koinè, Ate/Atheh : “Dieu/Dieux” en nasili.
Son accoutrement vestimentaire, peut être cynégétique (de poils ou plumes, cuir ou écailles), de genre totémique, plus symboliquement de la typification d’un astre ou d’un concept stellaire (le perse Sammah : “la soleil” est le nom de la danse circumnambulatoire des Derwiches), ou de la représentation d’une divinité. Il peut être déguisé, vêtu selon le clan et pour la fonction dont on l’emploie, mais avec un surplus de bijoux, de talismans et d’amulettes, se travestir en homme pour une femme et inversement, ou plus simplement être nu.