Biographie de Maurice-Erwin Guignard, de l’Ordre du Mérite dans les sciences et les arts de Berlin
Maurice Guignard est né en 1920. C’est un ancien élève des jésuites d’Évreux (1930-1938). Il fit ses études de Mathématiques spéciales au Collège Stanislas à Paris avec M. Philippe de Gaulle.
D’ailleurs en 1515, un Charles de Gaulle, chevalier teutonique, épousa sa grande tante Minna Guygnart, vicomtesse de Samois. M. Guignard est donc l’héritier d’une très ancienne famille ayant compté des abbés, des abbesses, des notaires royaux, dès les XIIIe et XIVe siècles… avec leurs archives…
Il est :
- Ancien élève du Cardinal Daniélou.
- Ancien élève du R.P. Lerideau.
- Ancien élève du R.P. de Béchillon.
- Ancien élève du R.P. Labouré, petit-neveu de Sainte-Catherine Labouré.
- Descendant de M. Jehan Guignard, ami d’Ignace de Loyola avec qui, en 1533, il établit à Chartres les statuts de la Société de Jésus.
- Descendant de Jan Guygnart, architecte de la cathédrale de Chartres en 1390-1420.
- Descendant par les femmes du savant islandais Saemund Sigfuson qui construisit en 1090, à Chartres, la première cathédrale gothique d’Europe.
- Descendant d’Erwin Guygnard, haut-baron de Villebout, 867, Armorial Chartrain.
L’abbé Alexandre Courgibet, historien dunois du XVIIIe siècle, rappelle qu’Eginhard, gendre, architecte, historiographe de Charlemagne, possédait tout le canton de Bonneval où il fit ériger l’abbaye de Saint-Florentin dont il confia la défense à son second fils Erwin Ghuignart, alors que lui-même, sa femme Irma et son fils aîné se firent inhumer à l’abbaye allemande de Seligenstadt.
C’est en Février 1962 que M. Guignard commença à publier, à compte d’auteur et par petits fascicules, le résultat de ses travaux sous les titres “Comment j’ai déchiffré la langue étrusque” et “Les architectes odinistes des cathédrales”.
Compte tenu du fait que M. Guignard ne possède pas de diplômes universitaires, l’ensemble de ses recherches fut diffusé — en France tout du moins — de manière confidentielle. Elles sont actuellement totalement introuvables. Seule la revue Atlantis en fit courageusement état dans plusieurs numéros. Dans le n° 227 consacré à “Glozel et les origines de l’écriture” (janvier 1965), il étudiait “les sources atlantiques du Christianisme”.
Dans le n° 320 consacré à la “Géographie sacrée des apparitions mariales”, il étudiait “Les calendriers hyperboréens et les édifices mégalithiques de l’Europe”. Dans le n° 360, un article paraissait à propos des “mystérieuses origines du peuple Araucan”. Les n° 371 & 373 (automne 1992) étaient intégralement consacrés à la réédition de son ouvrage intitulé “Comment j’ai déchiffré la langue étrusque”.
En février 1998, à l’occasion de l’affiliation de M. Guignard à l’Académie royale des sciences de Prusse à Berlin, François Dupuy-Pacherand, ami de longue date de l’auteur, publiait en la revue Atlantis un article élogieux que nous nous permettons de reproduire en son entier :
Une citation affectueuse de Maurice-Erwin Guignard à l’ordre d’Atlantis
On se souvient en Atlantis des remarquables interventions de M. Maurice Guignard, notamment de sa brillante démonstration du déchiffrement de la langue étrusque dans les numéros 371 & 373 consacrés à cette civilisation antérieure à la Rome antique.
Son étude considérable qui tend à mettre fin aux allégations péremptoires selon lesquelles l’Etrurie reste un mystère et sa langue insaisissable quant à sa provenance et dans sa traduction, ne semble pas avoir trouvé écho auprès des instances officielles.
Cependant, l’Europe savante est à l’écoute des chercheurs français, fussent-ils libres et marginaux. Nous sommes heureux de pouvoir signaler qu’en hommage à son œuvre, il a été décidé, à Berlin, le 20 février 1998, de l’affiliation de M. Guignard à l’Académie royale des sciences de Prusse.
Quelles félicitations évidentes pourrait-on ajouter à la reconnaissance d’un mérite avéré en haut lieu ?
ATLANTIS
Maurice Guignard est un vieil ami d’Atlantis et plus particulièrement de notre collaborateur de longue date, François Dupuy-Pacherand. Nous donnons, ci-après, un compte-rendu de celui-ci au sujet d’un texte publié naguère par notre auteur aujourd’hui à l’honneur.
« Les clefs de décodage de la langue étrusque, La colonisation étrusque du Japon » : cette brochure intéressante et non conformiste est éditée par M. Maurice Guignard dont une série de déchiffrements linguistiques ont récemment parus dans Atlantis.
Spécialisé dans l’étude des langues nordiques anciennes, dans leurs rapports avec l’etrusque, le lydien, le latin, l’auteur nous fait ici apercevoir des horizons culturels nouveaux et des recherches qui permettent de voir surgir les interférences étonnantes concernant les civilisations de la préhistoire.
Diverses découvertes et théories modernes conduisent désormais à penser que plusieurs civilisations déjà développées ont dû jadis exister en plusieurs régions du globe, y cultiver notamment des connaissances astronomiques et des langages apparentés, mais qu’elles furent amenées à de brusques régressions (ou à des disparitions) probablement motivées par la dernière période glaciaire qui frappa notre planète pendant de très longs siècles. Ce sont des faits tragiques et lointains, encore trop superficiellement examinés et étudiés par les archéologues actuels, qui ont été condensés, symbolisés et décrits dans la Bible à l’aide de l’image assez bizarre de la tour de Babel (simple temple local de Babylone) qui aurait amené la confusion des langues…
On sait d’ailleurs que des chercheurs, soupçonnant que l’épisode biblique devant se rapporter à des épisodes culturels fort lointains en ont déduit qu’il fût une époque où divers centres civilisés parlaient soit une même langue, soit des idiomes apparentés.
L’histoire de la tour de Babel a donc simplement résumé, et situé en un seul temps et un seul lieu, des événements multiples qui se sont déroulés en des régions différentes et pendant de très longues périodes. Depuis la fin du siècle dernier, et encore assez récemment, des linguistes audacieux ont tenté des essais de reconstitution d’un langage primordial, en fonction des conceptions que je viens de rappeler. Mais ces tentatives ont montré que les hypothèses et les pistes utilisées reposaient sur des indices fragiles et difficilement cohérents…
Cependant les recherches de M. Guignard ouvrent des voies qui permettent aujourd’hui de déceler des bases inattendues et analogiques telles qu’il est difficile de tout attribuer au seul hasard. Or, c’est la comparaison systématique des langues archaïques occidentales qui montrent, par exemple, que maintes racines des termes étrusques sont soeurs de celles de la culture irlandaise et des étymologies norroises…
Ainsi se trouvent ressuscités des liens restés jusqu’ici inaperçus entre diverses civilisations évanouies et les langages des populations nordiques. Cela permet de redonner de solides arguments à la thèse connue d’antiques cultures qui vécurent dans les régions d’une Hyperborée rappelée par de nombreuses légendes, que des traditions concordantes n’ont pas certainement gratuitement inventées…
On peut signaler, au surplus, que les travaux de M. Guignard sont curieusement en concordance avec les vues et les thèses d’un érudit hindou, M. Bal Gangadhar Tilak, qui dès le début du siècle rétablissait les arguments qui permettent de croire au monde hyperboréen. Dès 1903, M. Tilak, après de minutieuses analyses des écrits traditionnels de son pays, publia un livre intitulé : “Origine polaire de la tradition védique”.
C’est ainsi que, selon cette tradition, divers peuples aryens s’acheminèrent graduellement vers l’Inde du nord, en de longs exodes et en quittant une région primitivement heureuse, l’Airyana Vaêjo qui fut détruite par la neige et la glace…
Cette civilisation fut donc victime de la dernière période glaciaire et elle était située dans une région que nous plaçons aujourd’hui dans la zone arctique.
On peut également en déduire que les climats des régions du nord de notre planète sont restés assez rudement modifiés.
Bien que les raisons de ces modifications demeurent apparemment encore mal expliquées à ce jour ! Mais les études signalées ici confortent et justifient l’existence d’un monde hyperboréen dont Paul Le Cour fut un défenseur résolu.
Que bien des termes issus des civilisations primordiales aient pu s’implanter, au cours des siècles, en des lieux bien différents, ce sont encore les travaux de M. Guignard qui nous en révèlent un emplacement inattendu, puisqu’il s’agit du Japon.
L’auteur examine des liens qui apparaissent culturellement entre les populations blanches des îles du Soleil-Levant (les Aïnous) et le Japon et il montre que maintes étymologies du culte impérial japonais sont, elle aussi, apparentées avec des racines qui proviennent des plus vieilles langues connues de quelques spécialistes occidentaux…
Il faut ajouter d’ailleurs que la démonstration complète de cette étonnante découverte demanderait la mise en chantier d’un important ouvrage puisque 600 termes proto-japonais dénoncent un langage dont les origines font apercevoir une ascendance nordique.
Ajoutons encore que, dans une étude ponctuelle et différente des recherches précédemment signalées, évoquant en quelques lignes la question du labyrinthe de la cathédrale de Chartres, la publication dont je parle précise les rapports entre les antiques spirales de l’art nordique et leur parenté avec celles de la capitale de la Beauce.
Une étude parue jadis dans Atlantis nous avait appris que les constructeurs norvégiens avaient tracé des labyrinthes longtemps avant ceux qui figurent dans les édifices chrétiens ; on sait d’autre part que la Normandie fut dès son origine actuelle imprégnée par la culture des “Hommes du nord” (les “North men”) ce qui amène l’auteur à indiquer les noms des auteurs “odonisants” qui doivent se partager la conception et le tracé complexe du labyrinthe de Chartres, et qui sont quatre. À savoir : “Saemund Sigfusson, Theudo, Beringjar et Jon Guignard”.
En conclusion, on peut dire que pour sortir des sentiers battus officiels et découvrir des thèmes peu connus — voire inconnus — se rapportant à l’origine des civilisations, il est intéressant de se référer aux travaux de M. Guignard.
François Dupuy-Pacherand