coutumes-normandes

C_rêpes, croustillons et beignets de froment
A_ssurez-vous outre de n’en point manquer
R_ien ne remplace ces trop beaux présents !
Ê_tre de ceux qui y seront dans les premiers
M_anger et bâfrer jusqu’à son contentement
E_nfants et parents vous en serrez les initiés
P_restement, jetez la première sur le fumier…
R_emerciez la Terre mère, par cette offrande
E_spérant que l’an durant en sera fort argenté
N_’oubliez pas de lancer la crêpe gourmande ;
A_vec en main un penny d’argent immaculé !
N_’omettez point votre vœu, votre demande ;
T_enez bien la queue du poêlon et souhaitez…

Karampernen : “carême-prenant/mardi-gras” (mot franco-patoisé, période de 3 jours gras [dimanche/ lundi/mardi] précédant le carême), “crêpe de farine de froment” (blanche, de Pernen : “pfennig/penny” par le norrois Peningr : “pièces de monnaies”, la coutume étant de serrer une “grosse” pièce dans la paume qui tient le manche de poêle, en même temps qu’on fait sauter la crêpe, le but si cela réussi est : d’attirer l’argent dans la maison et/ou à soi. La coutume normande, veut que la 1ère crêpe soit jetée sur le fumier, en offrande à la Terre mère), et du ruskall Karam : [karèm] m.s. * “carême/chandeleur” (ancienne fête norroise christianisée, du ruskall Karamæra, les 3 jours précédant le carême étaient appelés en franco-patois Saint Boulard [de Pólor: “surnom des Normands”, mangeurs de Pól: “porridge/ bouillie”], Saint Pansard [de Pensh: “ventre/panse”], & Saint Dégobillard [de Desgubbja: “vomir”], plus du radical ruſkr –ar[d]). Du mot Karamæra/Karamara : [karèmêra/karamara (fréquentatif)] f.s. “masque” (du ruskall Karas/Karaß, & norrois Mær : “vierge/jeune fille”), issu lui-même de Karas : [karâ] m.s. “sorcier” (de l’urnordisk Skars/Skass/Skessa), en mauvaise part : “lunatique” (mot d’origine norroise via le keltisk Karagus : “sorcier”, plus ou moins injurieux selon l’intensité de prononciation de la dernière partie du mot, le mot à aussi donné le normand Karaúd : [karô] m.s. “sortilège” (de l’urnordisk Skars/Skass/Skes-sa : “géante/ogresse/femme robuste/Prêtresse”, à l’origine du keltisk Karagus : “sorcier”). Ce que les Cauchois appellent : “un mot à tiroir”…

C_handeleur aux chandelles et les torches en mains
O_n se promène dans le pré, delle, vergé et champ.
U_lcérant les esprits malfaisants de l’année passée,
L_es quatre points cardinaux et le centre y passant.
I_nstallez des baguettes d’Hallouines les y fichants
N_anties des marques de foi des Normands anciens.
E_nflammez les mousses, tous les parasites arasez.
V_isitez la laiterie, soue, stalle et étable à consacrer.
A_llumez-y des lampions, itou lampes et quinquets
U_nique moyen de chasser les âmes malveillantes…
L_es bêtes nuisibles et les gobelins qui nous hantent.
O_tons tous les vilains parasites via cet exorcisme,
T_ravaillons pour l’an qui vient le pur Odhinnisme.

KólEnn vaúhlut : “couline-vaulot” (rite d’exorcisme consistant à passer dans les champs avec un kólEn, à la chandeleur, pour en chasser les esprits malfaisant, ainsi que les âmes & bêtes malveillantes, aux 4 points cardinaux et au centre du terrain on y plante des baguettes runiques de protections, pour le rendre fertile, dans les prés on y brûlait la mousse des arbres & coupait le gui parasite, en Angleterre dans les Comtés de Glocester & Hereford, la même coutume se nommait Waissailing, des norrois Vaú : “certitude” & Hluta : “tirer au sort”, fransisk Lotjan : “loterie/tirage des runes”).

B_onne New Wheel à Jól en cette fin d’année !
A_ux gentils bons, grands ou petits enfançons.
R_ions, et maintenant les présents découvrons ;
B_ien disposés près de l’âtre de la cheminée…
A_liquoté de son cheval et du Père la Pouque,
S_kirmél a nom sa blanche et fière monture ;
U_bique grâce à ses corbeaux aguets et sûrs.
N_anti seront les sages, et aux autres bernique !

Barbasún : “barbe soleil” (franco-patoisé Barbassune). Cavalier Hubbi : “ébouriffé”, du Jól/Jóló, habillé de fourrures, bottes de cuir braies d’Iſanbrún & Tarnkápp : “manteau d’invisibilité” de Ver : “vair”. Sorte de Père Noël normand, évhémérisation d’Óðinn (des gotiskr Barba : “barbe” & Sun : “soleil” via le norrois), son cheval blanc s’appel Skirmél, du deutsch Schimmel : “cheval blanc”, son Pitr : “serviteur” est un Niks : “nixe”, surnommé Niks úal Aß : “nixe de l’Ase”, à l’origine de NikúlaŔ : “Nicolas”, dit Klaús, de Schwartz Pieter : “Pierre le noir” en Hollande (Olenzero au Pays Basque, est charbonnier), & du P. úal Pukk (francisé – Pé : “père” la pouque, voir ces mots, et à Faí & Jul). Deux corbeaux lui rapportent les actes bons ou mauvais des enfants.