la-danse-des-epees

D’après la Zwaardendans : “Danse des épées”, de la Sint Georges kermess, de Pieter Brueghel l’ancien (eau forte d’un graveur inconnu, vers 1559/60), appelée “la Kermesse de la Saint Georges” (Rijksprentenkabinet/Rijksmuseum d’Amsterdam), attestant cette danse en Hollande au XVIème siècle. Sa plus ancienne mention, – Sciplieden spelen met zwaarden : “des bateliers jouent avec des épées” -, date de 1389 à Bruges (au Vastenavond : “mardi gras”). Elle se dansait également à Anvers pendant la mi-Carême, au Handschœnmarkt (pied de la tour de la cathédrale).  

  A l’origine, les danseurs appelés Mannasinr (du verbe réflectif norrois Mannast : “devenir un homme accompli”), étaient au nombre de 12, nombre de ValkirjuŔ : “Celles choisissant les morts” (singulier Valkirja), Wœlcyrge : “Valkyries” (en anglo-saxon), surnommées aussi SkjöldmœŔ : “Vierges au bouclier”, symbolisant les signes astrologiques, et pour représenter les mois de l’année ; ils forment 4 groupes chromatiques, pour signifier les saisons, chaque Mannasin débutant celle-ci avait des grelots au-dessous des genoux. Le chef de danse, est celui représentant le mois où se situe la 1ère quinzaine d’avril (car l’un des HĒtiŔ : “surnoms” de Tyr est Forseti : “Président”).

  La couleur des chapeaux et costumes définit les mois. Exemple : pour le Printemps, costume vert & chapeau jaune ; Eté, costume jaune & chapeau orange, Automne, costume brun & chapeau rouge ; Hivers, costume blanc & chapeau gris. Ils ont des grelots aux chevilles, un chapeau flan de cuir, ourlé de fourrure toujours blanche & une ceinture de drap à franges d’une vingtaine de centimètres.

Les épées sont tenues, garde à main droite et pointe à main gauche ; l’évolution de la chorégraphie est Rellsœlis : “sens du soleil” (c.-à-d. dans le sens des aiguilles d’une montre).

  Ils dansent au son du Dies iræ, cantique du XIVème siècle, et christianisation d’un air skaldique du XIème siècle, des norrois Dísir “Déesses” & Hjörs : “épées”, textuellement : “les Déesses aux épées”, popularisé en Normandie norroise par la chanson : Ek loka þé vargr, lú refr og lúö haþ, “J’ai vu le loup, le renard et la hase” (le loup est Óðinn, surnommé aussi Vidrir : “louves” et Hildolfr : “loup du combat” ; le renard, Þór, surnommé Rauðskeggjaðr : “aux poils roux” ou Tųr l’Ass rusé ; et la hase [femelle du lapin] symbolise Frigg la Reine des Ases), cet air et cette chanson racontant une BĒthavett : “(un) sabbat des animaux”, furent interdits par le clergé, et désacralisés par francisation en : “J’ai vu le loup, le renard et la belette”.