le-bestiaire-divin

Himneskr dųrabók : “Divin bestiaire”

Les chevaux :

  • SlĒpnir : “glissant, très véloce”, kenning de rêve, songe, vision. Tarpan à 8 pattes d’Óðinn, surnommé Hrossharsgrani : “rosse à la haire grenue/étalon à la robe fournie” et Vafþruðnismál : “crinière de lumière”. Il symbolise le renne, fils de Loki transformé en jument, & de Svadilfari.
  • Grani : “magnifique”, cheval fils de SlĒpnir, et monture qu’offrit Óðinn à Sig/Sigurd/Siegfried/Þór, substitut de Tųr comme Ase de la guerre.
  • Svadilfari : “entrepreneur de pénibles voyages”, cheval du Þurs/Etin Blast/ Bileist : “formant bourrasque” (métaphore pour Óðinn) qui l’aida à bâtir Asgarðr ; père de SlĒpnir avec une jument zoomorphe de Loki.
  • Goldfaks : “crinière d’or”, est le cheval de Hrungnir, un Þurs/Etin évhémé-risation d’Óðinn.
  • Skinfaksi : “crinière brillante”, c’est le cheval de l’Ase Balder (surnommé aussi Dag : “jour”).
  • Hrimfaksi : “crinière de frimas”, cheval de Nott : “nuit” (HĒti : “surnom” de Holler l’Ase aveugle).
  • Alsvinn/Alsveder/Alsvidur : “très rapide”,

& :

  • Arvak/Arvaker/Arvakur : “grand veilleur”.

Chevaux qui tirent le char de Sol.

  • Gulltop : “crins d’or”, cheval de HĒmdall.

  Óðinn possède deux HrabanaŔ : “corbeaux” (comme le Dieu kelt Lug, Belenos en Gaule, qui est accompagné d’un corbeau blanc, dans la Genèse celui-ci est devenu une colombe). Messagers de Dieu & oreilles du Monde, ils symbolisent la lumière verte dit rayon vert, trait de réflexion & de fécondité intellectuelle. Ils lui rapportent tout ce qui se passe de par le vaste monde, car ils perçoivent la quintessence de la pensée humaine & en restituent l’essentiel. En tant que principe réflexif & mémoriel, ce sont :

  • Hugin : “réflexion”,

& :

  • Mumin : “mémoire”.

  En outre, le Maître des AsiŔ est accompagné par deux loups fidèles, qui sont les représentations zoomorphiques de sa soif de savoir :

  • Freki : “vorace”,

& :

  • Geri : “glouton”.

Note :
Moïse “l’egyptien” d’origine caucasienne, apprit le Monothéisme à Madian, du keltisk Medio : “mitan/milieu”, près de l’Aryen Jethro, de l’urnordisk JættiŔ : “géants”. La Thora/Bible “ancien testament”, mentionne plusieurs peuples Aryens/ Indo-européens de “géants”, parce que de stature plus grande que celle des Sémites et appelés Rephaïm en Deutéronome III : 11 (Og est Oghm/Ogmios le Dieu Kelt).
L’emblème de ce peuple est le Hrungnis Hjarta : “cœur de Hrungnir” en urnordisk, dite étoile du Dieu Rephan : “Saturne” (Dans un manuscrit islandais A. M. 687 du XVème siècle rédigé en latin, Þurs est mis pour Saturne géant qui engendra Jupiter, comme le Þurs Borre et la Jættekvinda Bestla furent géniteurs d’Óðinn. Saturne est Himir/Imir/Mimir.), en Amos V : 26 et Actes VII : 43, devenus par emprunt hébraïque le Magen David : “bouclier de David” dans Psaumes XVIII : 4 et/ou Genèse XIV : 5.
Les Emim : “créatures effrayantes” & Zuzim/Zamzummim : “de parler incompréhensible”, Nephilim : “abatteurs” fils d’Anak, qui sont les Gibbörim : “héros/géants mythologiques” de Genèse VI : 4.
En Juges VII : 25 les aides d’Óðinn sont assimilés à 2 chefs de Madian, Oreb : “corbeau” et Zeeb : “loup”.
D’autres loups célèbres sont également présents dans la mythologie :

  • Skol : “alarme”, loup qui poursuit la soleil (de genre féminin dans la mythologie nordique, c’est l’astre Mère),

& :

  • Hati : “pressé, haineux”, loup coursant le lune (de genre masculin, c’est l’astre Père), fils de Loki et Angurboda : “Messagère de malheur”.

Fenrir/Fenris : “éclipse”, dit Vanargandr : “train/ordinaire”, le loup gigantesque, doté d’une force colossale, qui sera cause du Ragnarökkr : “destin des puissants” (sorte de fin du monde Skandinave), fils de Loki et d’Angurboda. Enchaîné dans l’île Lingvi, sur le lac Amsvartnir, par les AsiŔ grâce au sacrifice de Tyr, avec le lien GlĒpnir (du norrois Glepja : “troubler”) forgé par les SvartalfiŔ : “AlvaŔ noirs” de 6 composants inexistants (le bruit du pas d’un chat, la barbe d’une femme, une racine de montagne, un tendon d’ours, l’haleine d’un poisson et du crachat d’oiseau). Gelgja (fréquentatif du norrois Gegna : “obéir à/écouter”) nœud de GlĒpnir, serre son cou, faisant qu’il bave, coulure qui forme les eaux du Don (le Tanaïs/Eridan des anciens), attache Fenrir aux dalles Gjöll : “sonore” & Þviti : “pierre de fronde” (qui symbolisent de nos jours la constellation des poissons).
Il s’est évhémérisé en :

  • Garm : “gueule”, chien enragé des enfers, dont Hell : “l’enfer”, fille de Loki est la Reine.

Deux grands Fress : “matous” blancs, appelés MarkótŔ en ruskall (de Mar : “cheval” et Kót : “chat” en norrois), tirent le char de Freja, ce sont :

  • Smigmarku : “glissant du sol”, à l’origine du normand Markót : “chat mâle”,

& :

  • Minnpäla : “mémoire de la conduite”, de même famille que le Cath Palu : “chat étrange” né de la Déesse truie Henwen, évhémérisation de la Déesse magicienne keltiskr Ceridwenn, mère du barde gallois Taliesin. Le terme est devenu Mesnil Paluel (toponyme du Hvítaland, Pays de Caux, Seine Maritime [Normandie Orientale]).

Des bovins :

  • Audumbla/Auðumle : de Auðr : “richesse” et Humle : “herbivore femelle sans corne”, la vache céleste qui nourrit le Hrimþurs Himir/Imir ; c’est aussi en quelque sorte sa mère. Ses mamelles symbolisent la lune, son lait représente la voie lactée, la trace des skis de Skaði (Jættekvinda épouse de Njörð). Elle s’est évhémérisée en HĒdrunn.
  • Himminbrjotir : “briseur du ciel”, taureau du Þurs/Etin Himir.

Des caprins :
Les deux chèvres et/ou boucs qui tirent le char de Þór, typifient les 2 phases de l’orage – l’assimilant ainsi à Agni des Rig-Veda, dont la monture est – Ram le bélier, et sont :

  • Tanngnjost : “dents grinçantes” (imageant le tonnerre),

& :

  • Tanngrisnir : “dents étincelantes” (imageant l’éclair).
  • HĒdrunn : “clair ruisseau”, chèvre de la Valhalla encornée aux branches de Hųggdraſl, elle en boit la sève, et de ses pis coule le Mjöðr : “hydromel sacré”. Sa corne est Gjallarhorn : “bruissante corne”, le cor de HĒmdall (le Soffar des anciens Hébreux) ; et la corne d’abondance de Mimir appelée HĒddraupnir : “goutteur de la sorcière” et/ou Hoddrofnir : “auge distillante”. Evhémérisation d’Audumbla, elle est assimilable à la chèvre Amalthée de l’Olympe grecque, et au Bouc (religion machiste oblige) substitut du sacrifice d’Isaac au démon Azazel (que les traducteurs bibliques traduisent hypocritement par Dieu).

Des suidés :
Les sangliers de Frej, qui sont :

  • Gullinbursti : “soie d’or”,

& :

  • Slidrugtanni : “dents menaçantes”.
  • Hildisvinn : “porc du combat”, qui accompagne Freja.
  • Sæhrimnir : “suis de mer”, porc des banquets de la Valhalla, qui se régénère après chaque repas, comme Twrch Trwydh : “sanglier souverain” en kymris, Torc Treith en teangorlach.

  Des rapaces :

  • Edgir : “prestation”, appelé aussi Hræsvelgsr : “dévoreur de cadavres”, est l’aigle de Hųggdraſl, qui déchire les cadavres lors du Ragnarökkr. Entre ses yeux se trouve :
  • Vedrfolnir : “cendré par le vent”, un faucon.

  Des oiseaux et animaux divers :

  • Goldenkamme/Gullin Kambi : “crête d’or”, est le coq de la Valhalla dans Asgaard. Il est à l’origine du coq des clochers.
  • Fjallhár : “haut comme une montagne” le pourpre, coq au plumage flamboyant, qui vit dans les ramures de l’if.
  • Skergipr : “cormoran venimeux”, dit Viðofnir : “pompeux/cérémonieux”, oiseau à tête grosse et horrible.
  • Ēkþirnir : “chêne épineux/épine du chêne”, cerf qui est au-dessus de la Valhall. De ses andouillers, sourd l’eau alimentant toutes les rivières du monde. Il est identifiable à l’élan bleu de Vaïnamoïnen, héros du Kalevala finlandais.

  Des serpents/dragons :

  • Jörmunganðr : “les rayons telluriques”, serpent/dragon géant fils de Loki, habitant de Midgaard : “monde du milieu” (notre monde). Symbole du dragon entourant le pôle de l’écliptique.

Qui est aussi :

  • Surt : “vomisseur”, Þurs fils de Loki. Sa compagne, se nomme Sinmarr : “craquement de tendon” (en numérologie gotiska, S = 60, U = 6, R = 200, T = 400, total : 666, nombre de la bête, repris par le rédacteur du Nouveau Testament), qui est aussi, dans une autre évhémérisation, Fáfnir, dragon Þurs (géant) crachant le feu comme un volcan. Il incendiera le monde lors du Ragnarökkr.
  • Nidhug/Nidoggr : “suce cadavre/rongeur amer”, dragon du NifelhĒm : “hĒm nébuleux”, enfer glacé.

Dont un autre polymorphisme est :

  • Ratatask : “dents de rongeur”, qui en tant qu’écureuil sur Hųggdrasl, est l’animal, qui court du faîte aux racines du Frêne sacré (assimilé aussi à un If), agaçant l’aigle des cimes, contre les cerfs broutant l’écorce et les racines de l’arbre cosmique.
  • Fáfnir : “vaniteux”, serpent/dragon fils de Hrijomar(Imir) et frère de Reginn, que tua Sig/Sigurd/Siegfried/Þór. Il possédait aussi le Ægishjálmr : “couverture/heaume de terreur”, qui est également le Hvergelmir : “casque tourbillonnant”, kenning de la boîte crânienne. C’est lui qui servit de trame au poème anglo-saxon, la Geste de Beowulf, où ce dernier tue le dragon Grandel, avec son épée Næglind.
  • Flugdreki : “dragon volant”. C’est le terme générique du Würms : “vers”, Drakes : “dragons” en anglo-saxon, DrekaŔ en dönsk tunga, ainsi que les serpents mythiques, lesquels ont souvent accompagné la gravure des Runes monumentales. Identifiable en quelque sorte, à la Wuivre/Wouivre/Gwivre keltique, Pryf : “serpent/dragon/ver” en kymris, devenue Guivre en héraldique.