Ce livre n’est pas “Le livre dont vous êtes le héros”, et n’a pas la particularité de se transformer selon les désirs du lecteur, qui en tant qu’individu, avec sa pensée et sa culture propre est unique. On ne trouvera donc pas dans ce “bookin”, le reflet strict de sa pensée. J’en suis le rédacteur et donc obligatoirement, on y retrouvera mes défauts, mes qualités et ma conception personnelle d’écrire. C’est tout à la fois, comme dans les légendes germaniques un Spiegel : contenu de nouvelles, mais aussi un miroir, où l’on ne voit pas toujours son image idéalisée, mais un rendu sarcastique et parfois cru, des pensées et/ou hypothèses dérangeantes, que retenues par un conformisme de lieu commun, on n’ose pas s’avouer ou partager (c’est ce que certains nomment du Politiquement correct, et qui n’est en réalité que de l’Hypocritement correct). Il peut être aussi une boîte de Pandore ; c’est-à-dire qu’en livrant parfois des concepts nouveaux, ceux-ci comme les RamruneŔ : “runes bélier” scandinaves, peuvent se retourner contre le lecteur s’il ne sait pas gérer un contenu riche, pouvant paraître hors de portée pour une pensée ordinaire qui n’a pas été habituée à de telles spéculations.
Car un livre sur Glozel ne peut être que multidirectionnel, dans la recherche de ses sources, et donc un pavé dans la mare des hypothèses précédentes, qui se sont déjà assises dans un conformisme sécuritaire.
Je ne tiens pas à hypnotiser les gens par des mirages, mais à leur asséner des remises en question. Pour cela, on me trouvera dérangeant (comme Glozel l’a été pour certains préhistoriens, et la thèse fausse et nouvelle venue à la même époque, de la pérennité du phénicien sur tout autre alphabet, qui fit pourtant école). Certains verront cela comme un défaut, pour ma part je trouve plutôt que c’est une qualité (chacun voit midi à sa porte). Si j’avais été “tout le monde”, aurais-je pu trouver une traduction équilibrée du glozelien, avec un sens non seulement grammatical, mais aussi une trame poétique.
Car seul celui qui se pose réellement des questions et s’oblige à des remises en question, peut espérer trouver les réponses situées hors des sentiers battus. Ce qui peut paraître dérangeant pour les enfonceurs de portes ouvertes. Je ne suis pas de ces caméléons doublés de girouettes, qui voudraient plaire à tout le monde, par peur de déplaisir à un seul.
Reprochera-t-on à Martin Luther, toutes ses récriminations contre les trafics d’influences du Pape ? Ou à Victor Hugo, sa diatribe contre la dictature aveugle des grécisant et des latino-phones (qui refusaient l’apport des langues keltiskr, germaniques ou nordiques) ? Ou au journaliste Gros-claude, ses attaques plus que justifiées contre les anti-glozéliens ? Sachant quel tissu d’infamie ils brodèrent avec componction sur ce site préhistorique.
Croyez-vous qu’entre eux les chercheurs soient des tendres (ce qu’on pourrait assimiler à de la mollesse), et que l’avancée d’une hypothèse ne soit méchamment attaquée comme âprement défendue sans complaisances (dans la bassesse et pas toujours dans la dentelle) ?
Darwin ne fut-il pas jugé réactionnaire, comme Heaviside révolutionnaire, Freud iconoclaste et Schliemann fou ? Victor Hugo précurseur qui parlait de protection des animaux, en fut empêché par les cris de bêtes des élus passéistes de l’assemblée nationale.
N’y a-t-il pas toujours bataille :
- Entre expansionnistes et leurs contraires concernant le Big-Bang ?
- Entre les tenants du réchauffement ou du refroidissement de la Terre ?
- Entre les asiatiques et les in situ transalpins en ce qui concerne l’étrusque (qui se trompe d’ailleurs tous les 2) ?
- Entre les sémitiques et les africanistes pour ce qui est de l’égyptien ancien ?
- Entre les anti et pro Ötzi (l’hybernatus trouvé au Sud-Tyrol) ?
Jusqu’en Amérique où il y a une lutte acharnée :
- Entre les créationnistes et les évolutionnistes.
- Entre les anti et pro cloviciens (dérangeant les chantres du détroit de Béring, qui se révélerait alors n’être qu’une légende moderne de plus).
- Sans parler de qui découvrit vraiment l’Amérique (les Kelts ou les Vikings, les gens éclairés sachant depuis longtemps la vérité sur l’usurpation historique de Christophe Colomb et les pseudo-découvertes de Magellan) ?
Alors si mon livre heurte parfois les convictions (qui après tout, ne sont que des fois de charbonniers, car rares sont les St. Thomas), ou égratigne un quelconque lobby, faites-vous douleur par une ouverture d’esprit, qui sera peut-être le sésame vous aidant à accéder à une grotte aux trésors…. Faites mentir l’adage latin, Mundus vult decipi : “le monde tient à être trompé” (parce que la vérité lui fait peur).
Car croyez-le, toute connaissance enrichit et éclaire vers d’autres voies, qu’on aurait pu ne pas soupçonner, si on ne s’était contenté de parcourir que les sentiers déjà rabattus. Car un chercheur digne de ce nom, se doit d’avoir l’esprit objectivement ouvert, s’il veut espérer trouver.
Ou s’il vous est possible, écrivez un livre, que d’autres bien sûr, se chargeront de critiquer, car rien n’est simple en ce monde :
- Où l’on détruit plus que l’on construit,
- où l’on rabaisse plus que l’on élève,
- où l’on critique plus que l’on éloge.
Mais me direz-vous, les journalistes gagneraient-ils autant leurs vies avec des bonnes nouvelles, alors qu’à coups de scoops, scandales, guerres et catastrophes et les listes de morts dont ils tartinent volontiers leurs hebdomadaires, ils gagnent si bien leurs vies (je ne critique pas les croque-morts, je m’insurge contre les charognards).